L3 sociologie

Luc Boltanski, Laurent Thévenot, De la justification : les économies de la grandeur, Gallimard, 1991 Robert Castel, La montée des incertitudes, Seuil, 2009 Philippe Corcuff, Les nouvelles sociologies, Nathan, 2011 François Dubet, Sociologie de l’expérience, Seuil, 1994 Dany-Robert Dufour, L’individu qui vient, Denöel, 2011 Jean-Pierre Durand, Robert Weil, Sociologie contemporaine, Vigot, 2006 Alain Ehrenberg, L’individu incertain, Calmann-Lévy, 1995 Vincent de Gaulejac, Fabienne Hanique, Pierre Roche, La sociologie clinique, 2007 Bernard Lahire, L’homme pluriel, Hachette, 1998. Bruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie, La Découverte, 2005 Frédéric Lordon, La société des affects : pour un structuralisme des passions, Seuil, 2013 François de Singly Danilo Martucielli, Les sociologies de l’individu, Nathan, 2012

18h CM associé à 18h TD

Quelles places occupent dans nos sociétés les sciences et les techniques ? Quelles définitions spontanées peut-on en donner ? Comment la sociologie a-t-elle abordé les sciences et les techniques ? À quels enjeux sociaux sommes-nous confrontés aujourd’hui, s’agissant des innovations technoscientifiques ?

Georges Canguilhem, « Vie », Encyclopedia Universalis, 1989 - Jean-Hughes Dechaux, « L’hypothèse du bébé sur mesure », Revue française des affaires sociales, n°3, 2017 - Jean-Hughes Dechaux, « La parenté au crible de la génétique », Anthropologie et société, n°15, 2017 - Alexis Escuderos, La reproduction artificielle de l’humain, Le monde à l’envers, 2014 - Linda C. Fetiman, « Marketing Mothers' Milk: The Commodificationof Breastfeeding and the New Markets for BreastMilk and Infant Formula », Nevada Law Journal, winter, 2009 - Céline Lafontaine, « l’économie du vivant », La cause du désir, n°91, 2015

Ce cours expose les principaux courants sociologiques français des années 1980 à aujourd’hui : les sociologies de l’individu, la sociologie clinique, la sociologie de l’expérience, la sociologie pragmatique, la sociologie de la traduction, les sociologies néo-bourdieusiennes, néo-marxistes et néo-structuralistes. Il s’articule autour de trois thématiques, l’individu, l’expérience et la critique sociale dans la sociologie actuelle, à partir desquelles il propose de mettre en débat les principaux auteurs, concepts et apports théoriques de la période. Plan du cours : 1. Les évolution de la société et de la sociologie française après les années 1960-1970 : éléments contextuels 2. Les héritages de la sociologie française contemporaine 3. Le tournant paradigmatique des années 1980 4. Genèse et renouveau de l’individu dans la sociologie et dans la société 5. Les nouveaux courants de la sociologie française et leur héritage 6. Les ressorts de la sociologie française actuelle et la question de la critique sociale dans la démarche sociologique

Luc Boltanski, Laurent Thévenot, De la justification : les économies de la grandeur, Gallimard, 1991 Robert Castel, La montée des incertitudes, Seuil, 2009 Philippe Corcuff, Les nouvelles sociologies, Nathan, 2011 François Dubet, Sociologie de l’expérience, Seuil, 1994 Dany-Robert Dufour, L’individu qui vient, Denöel, 2011 Jean-Pierre Durand, Robert Weil, Sociologie contemporaine, Vigot, 2006 Alain Ehrenberg, L’individu incertain, Calmann-Lévy, 1995 Vincent de Gaulejac, Fabienne Hanique, Pierre Roche, La sociologie clinique, 2007 Bernard Lahire, L’homme pluriel, Hachette, 1998. Bruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie, La Découverte, 2005 Frédéric Lordon, La société des affects : pour un structuralisme des passions, Seuil, 2013 François de Singly Danilo Martucielli, Les sociologies de l’individu, Nathan, 2012

-savoir retracer la socio-histoire du rapport au corps -maîtriser les auteurs qui ont progressivement érigé le corps en objet de questionnement sociologique -connaître et s’approprier les débats sur les évolutions du rapport au corps dans les domaines du travail, du sport, des usages sociaux, des biotechnologies, notamment

Ce cours vise à aborder un objet quelque peu délaissé par les grands sociologues qui ont fait l'histoire de la discipline,en s'interrogeant d'une part sur la manière dont il est progressivement devenu un objet de questionnement et d'analyse en sociologie, et d'autre part sur les évolutions contemporaines des représentations sociales du corps. L'analyse sociologique du corps est l'occasion d'aborder" autrement" de grandes problématiques de la discipline (tel que le travail, le sport, les usages sociaux du corps, logique de la performance). Mais c'est aussi une façon d'aborder les récentes transformations, dans les domaines de la santé, de la médecine, des nouveaux modes de production (biomatériaux, biocarburants) etc., l’ensemble des innovations (nanotechnologies, biotechnologies, génie génétique, biologie de synthèse, etc.) qui recomposent notre rapport au corps et plus généralement au vivant, à la nature. L’enjeu primordial des débats sociétaux contemporains peut être présenté sous forme d’une interrogation : comment va-t-on se soigner, dans un avenir proche, se reproduire, naître, vieillir, et quelle place pour le corps et le sensible dans un monde largement numérisé.

• Corps et société

Extrait de La civilisation des mœurs, Norbert Elias Extrait de Sociologie des seins nus, de Jean-Claude Kaufman Extraits d’ouvrage et d’entretien avec Georges Vigarello

• Corps et travail

Extrait de La situation des classes laborieuses en France et en Angleterre d’Engels Extrait d’ Une société anonyme de Christine Peyre

• Corps et sport

Extrait de Patrick Vassort sur le sport et la violence Extrait de Jean-Marie Brohm sur les JO

• Corps et biotechnologies

Extrait de La société de l’amélioration, de Nicolas Le Dévédec Extrait de C ontre la perfection. L’éthique à l’âge du génie génétique, de Michael J. Sandel Tribunes d’Eric Sadin à propos de La vie algorithmique Extrait de L’homme végétal de Gérard Nissim Amzallag

Queval Isabelle, S’accomplir ou se dépasser. Essai sur le sport contemporain Tibon-Cornillot Michel, Les corps transfigurés, mécanisation du vivant et imaginaire en biologie Ehrenberg Alain, Le culte de la performance Foucault Michel Naissance du biopolitique Memmi Dominique, Faire vivre et laisser mourir Le Breton David, L’adieu au corps Klein Etienne, Le small bang des nanotechnologies Le Dévédec Nicolas, La société de l’amélioration Lafontaine Céline, Le corps marché Martin Sylvie, Le désenfantement du monde Sadin Eric, La siliconisation du monde Perrin Eliane, Cultes du corps Vigarello Georges, ouvrage au choix perspective socio-historique Sfez Lucien, La santé parfaite Chebel Malek, Le corps en Islam Escudero Alexis La reproduction artificielle de l’humain Loriol Marc, Le temps de la fatigue. La gestion du mal-être au travail.

Au terme de cet enseignement, les étudiants seront capables de : - définir les concepts centraux de travail et pouvoir - identifier les différentes conceptions sociologiques et philosophiques du pouvoir - décrire l’histoire des différents régimes de mobilisation de la force de travail qui se sont déployés dans les organisations productives depuis le 16ème siècle - distinguer les différents courants sociologiques analysant le pouvoir dans les entreprises modernes - critiquer les formes contemporaines de management et de gouvernance dans les entreprises modernes

Resp. G. Flocco Le cours se composera de trois grandes parties : - La première partie consistera à définir les concepts principaux, donc ceux de travail et de pouvoir qui ont fait l’objet de multiples de approches. - La deuxième partie portera un regard rétrospectif sur le travail et le pouvoir à travers l’histoire, notamment à partir de l’émergence du capitalisme aux 15ème et 16ème siècles, jusqu’au 21ème siècle. - Enfin, la troisième partie examinera comment les relations de pouvoir au travail actuelles sont analysées par la sociologie du travail (en distinguant notamment trois grands courants contemporains différents).

Aubert Nicole et Gaulejac Vincent (de), Le coût de l’excellence, Paris, Seuil, 1991. Bernoux Philippe, Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations, Paris, Seuil, 2004. Boltanski Luc et Chiapello Ève, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999. Bourdieu Pierre, « La double vérité du travail », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, n° 114, p. 89-90, 1996. Burawoy Michael, Manufacturing Consent. Changes in the Labor Process under Monopoly Capitalism, Chicago, The University of Chicago Press, 1979. Coutrot Thomas, L’entreprise néo-libérale, nouvelle utopie capitaliste ?, Paris, La Découverte, 1998. Gaulejac Vincent (de), La société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social, Paris, Seuil, 2005. Linhart Danièle, La modernisation des entreprises, Paris, La Découverte, 1994. Lordon Frédéric, Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza, Paris, La fabrique, 2010.

Cet enseignement est assuré par un sociologue du travail et de l’entreprise, spécialiste des questions de pouvoir et de domination dans le travail. Il est conçu comme un cours magistral classique. Toutefois, l’objectif de cet enseignement est également de faire participer au maximum les étudiants, en les sollicitant régulièrement tout le long des séances, afin qu’ils soient en mesure de faire part de leurs connaissances déjà acquises concernant les sujets abordés. L’évaluation qui sanctionne la fin de cet enseignement consiste en une dissertation de trois heures. Les étudiants devront traiter un sujet parmi les deux proposés à leur choix.

- Maîtriser les définitions fondamentales (technique, technologie) et leurs enjeux (frontières entre domaines d'étude) pour la compréhension du travail, - Situer les changements productifs et techniques, - Analyser les transformations de l'activité de travail, - Expliquer les processus de qualification et de rationalisation technologique, - Étudier les effets des technologies sur la division sociale de genre.

Resp. R BOUCHAREB ?Ce cours traite des transformations du travail au gré des changements techniques des organisations productives (industrielle, service, numérique). En partant de la définition de la technique de Marcel Mauss, « l’action traditionnelle efficace », qui ne dissocie pas travail et technique ( fait social total), nous montrerons en quoi la rationalisation des procédés techniques depuis la société industrielle a divisé le travail humain. Les conditions de production et l’organisation technique des entreprises participent à réorganiser les normes d’action (savoirs, autonomie) et les situations de travail (interactions homme/machine, relations de travail). De fait, le contenu, les finalités et les contours du travail changent de modalités en permanence, de même que la structure des qualifications et des groupes de main-d’œuvre.

Chabaud-Rychter D., Gardey D. (eds), 2002, L’engendrement des choses. Des hommes, des femmes et des techniques, Paris, Archives Contemporaines. Dodier N., 1995, Les Hommes et les Machines. La conscience collective dans les sociétés technicisées, éditions Métailié. Flichy P., 2003, L’innovation technique, La découverte. Friedmann G., 1946, Problèmes humains du machinisme industriel, Gallimard. Friedmann G., 1964, Le travail en miettes, Gallimard. Gardey D., 2001, La dactylographe et l’expéditionnaire. Histoire des employés de bureau 1890-1930, Belin. Gras A., 1997, Les macro-systèmes techniques, PUF, Que sais-je ?. Gras A., 2003, La fragilité de la puissance. Se libérer de l’emprise technologique, Fayard. Ingold T., 2010, « L’outil, l’esprit et la machine. Une excursion dans la philosophie de la ‘technologie’ », Techniques & Culture, 54-55, volume 2, p.291-311. Mauss M., 1926, Manuel d’ethnographie, Payot. Mauss M., 1950, Sociologie et anthropologie, PUF. Mauss M., 2004, « Les techniques et la technologie », Revue du MAUSS, 23, p.434-450. Mauss M., 2012, Techniques, technologie et civilisation, édition et présentation de Nathan Schlanger, Puf, Quadridge. Miller D., 2009, « Le blue-jean. Pourquoi la ‘technologie’ vient en dernier ? », Techniques & Culture, 52-53, p. 232-255. Naville P., 1963, Vers l’automatisme social ? Problèmes du travail et de l’automation, Gallimard.

Définir les concepts centraux de la sociologie de l’environnement Décrire l’histoire de l’intervention politique dans le domaine de l’environnement Critiquer et analyser les formes et les conséquences de la protection de l’environnement ; Identifier les résistances à ces modes d’intervention

RESp. F. COLOMB Présenter la construction de la catégorie de « nature ». Présenter le traitement politique de la protection de l’environnement. Discuter des imaginaires sous-tendant le développement durable, le capitalisme vert et les énergies renouvelables

Bednik Anna, Extractivisme. Exploitation industrielle de la nature, Le passager clandestin, 2016 Bonneuil Christophe et Fressoz Jean-Baptiste, L’évènement anthropocène, Seuil, 2013 Campagne Armel, Le capitalocène: aux racines historiques du dérèglement climatique, Divergences, 2017 Chollet Antoine et Felli Romain, « Le catastrophisme écologique contre la démocratie », Vertigo, vol. 15, n°2, 2015 Descola Philippe, Par delà nature et culture, Folio, 2005 Encyclopédie des Nuisances, Discours préliminaire, 1982 Gaillard Frédéric, Le soleil en face, L’échappée, 2012 Marris Virginie, La part sauvage du monde, Le Seuil, 2018 Michon Antoine, Le sens du vent, L’encyclopédie des nuisances, 2010 Pitron Guillaume, La guerre des métaux rares, Les liens qui libérent, 2018 Riesel René et Semprun Jamie, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Encyclopédie des nuisances, 2008

Resp. F. SARFATI Ce cours vise à rendre compte, dans une approche critique, de la manière dont l’action publique cherche à produire des formes renouvelées d’innovations à l’échelle du territoire. Le territoire est souvent pensé comme une manière d’adapter l’action publique aux « réalités » locales. Face à un État jacobin auquel on reproche une trop forte centralisation et une forme de déconnexion avec les enjeux du quotidien, l’appel au territoire est souvent pensé comme une manière de répondre à ces difficultés. En mobilisant les outils de la sociologie de l’action publique, le cours cherchera à revenir sur des expériences d’innovations locales dans trois domaines : politique d’alimentation, politique sociale et politique de santé.

Généralités Chevallier-Le Guyader, M-Fr, et Maitre P. « L’innovation : une injonction ? Dossier spécial », Raison présente, vol. 206, no. 2, 2018, pp. 3-10.

A limentation et espace agricole Chiffoleau Y. et Prevost B., « Les circuits courts, des innovations sociales pour une alimentation durable dans les territoires », Norois [En ligne], 224 | 2012, Jarrige, Françoise. « Patrimoine agraire et développement urbain. Le cas des domaines de Lausanne », Études rurales, vol. 201, no. 1, 2018, pp. 140-165.

Emploi et territoire Gallego-Bono, Juan R, et Josep V. Pitxer. « L’apprentissage local d’une politique de l’emploi dans le Pays Valencien (Espagne) », Espaces et sociétés, vol. 160-161, no. 1, 2015, pp. 85-98. Loncle Patricia, Muniglia Virginie, Rivard Thierry et al., « Fonds d'aide aux jeunes et inégalités territoriales: aide a minima ou politiques départementales de jeunesse? », Revue française des affaires sociales, p. 229-249. URL : Rouzeau, Marc. « 4. La territorialisation des problèmes sociaux », , Vers un État social actif à la française ?sous la direction de Rouzeau Marc. Presses de l’EHESP, 2016, pp. 47-66.

Santé et territoire Vezinat N., Vers une médecine collaborative. Politique des maisons de santé pluri-professionnelles en France, Paris, PUF, 2019, 232 p.

Au terme de cette UE, les étudiants seront capables de :

• Connaître les relations entre le système de formation (initiale, continue) et le système des emplois
• Connaître les principales théories sociologiques de ce champ

  Utiliser ces connaissances pour appréhender plusieurs questionnements liés aux relations formation emploi

Resp. E QUENSON

Introduction - Des relations entre systèmes éducatifs et systèmes productifs aux relations formation-emploi - Changements dans le système d’enseignement - Changements dans le système d’emploi - Un brouillage des relations entre l’école et l’emploi : de nombreuses interrogations

Chapitre I : La constitution du champ de recherche par plusieurs disciplines des sciences sociales 1- L’apport des perspectives socio-historiques 2- L’apport des économistes : notion de capital humain, théorie du signal, théorie de la file d’attente, etc.

Chapitre II : L’importance des politiques d’Etat dans l’organisation du champ de recherche 1- Les orientations des politiques éducatives

A- Allonger la scolarité obligatoire

B- Scolariser les formations professionnelles

C- Etendre la scolarisation

D- Réviser les contenus d'enseignement

E- Les politiques de l’alternance 2- L’émergence d’un nouveau champ de recherche : les relations « formation et emploi » (1980-2010)

Chapitre III : Le fonctionnement du marché du travail 1- Les marchés du travail : professionnels, internes, externes, de districts industriels, transitionnels, etc. 2- Transformation des politiques de gestion du personnel dans les entreprises 3- Les approches sectorielles des relations formation-emploi

Chapitre IV : L’insertion professionnelle des jeunes 1- Une évolution des problématiques

A- l’insertion : un phénomène individuel (J. Vincens)

B- insertion professionnelle et insertion sociale (O. Galland)

C- la transition professionnelle (J. Rose)

D- l’insertion professionnelle : un phénomène complexe 2- Les enquêtes qualitatives et localisées 3- Les études longitudinales (Enquêtes Génération du Céreq)

Chapitre V : La notion de qualification 1- La notion de qualification professionnelle chez Naville 2- La notion de qualification chez Friedmann 3- Les approches récentes

A- L’approche relativiste et conflictuelle

B- la théorie de « l’effet sociétal »

C- la théorie de la segmentation du marché du travail

D- La théorie de la « régulation conjointe »

Chapitre VI : La notion de compétence 1- Les différentes thèses sur la compétence

A- Le signe d’une meilleure reconnaissance des salariés

B- Une construction sociale

C- La mobilisation des salariés

D- Une intelligence pratique des situations professionnelles 2- L’analyse des savoirs transmis par le système d’enseignement

A- La question des savoirs associée à l’expression d’une identité socio-historique

B- La transmission des connaissances par le modèle de l’alternance   C- Les réseaux sociaux et la relation formation-emploi

Agulhon C., « L’alternance : une notion polymorphe, des enjeux et des pratiques segmentés », Revue française de pédagogie, n° 131, 2000. Beaud S., 80 % au bac … et après ? Les enfants de la démocratie scolaire, Paris, La Découverte, 2002. Beaud S., Pialoux M., Retour sur la condition ouvrière, Paris, Fayard, 1999. Boltanski L., Bourdieu P., « Le titre et le poste », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 2, 1975. Brucy G., Maillard F., Moreau G. (dir.), Le CAP. Un diplôme du peuple (1911-2011), Rennes, PUR, 2013. Brucy G., Caillaud P., Quenson E., Tanguy L. (2007), Former pour réformer - Retour sur la formation permanente (1945-2004), Paris, La Découverte. Brucy G., Troger V., « Un siècle de formation en France : la parenthèse scolaire ? », Revue française de pédagogie, n° 131, 2000. Céreq, Enquêtes Générations. Couppié T., Dupray A., Epiphane D., Mora V. (coord.), 20 ans d’insertion professionnelle des jeunes : entre permanences et évolutions, Marseille, Céreq Essentiels, n°1, 2018. Dupray A., Quenson E. (coord.), Sept ans de vie professionnelle des jeunes : entre opportunités et contraintes, Toulouse, Octarès Editions, 2018. Galland O., « Précarité et entrée dans la vie active », Revue française de sociologie, XXXV-1, 1984. Glaymann D., « Quels sont les effets de l’inflation des stages dans l’enseignement supérieur, », Formation Emploi, n°129, pp.5-22. Lefresne F., Les jeunes et l’emploi, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2003. Maillard F., La fabrique des diplômés, Bordeaux, Le bord de l’eau, 2015. Maurice M, Sellier F., Silvestre J.-J., Politiques éducatives et organisation industrielle en France et en Allemagne. Essai d’une analyse sociétale, Paris, PUF, 1982. Millet M., Moreau G. (dir.), La société des diplômes, Paris, La Dispute, 2011. Moreau G., Les patrons, l’Etat et la formation des jeunes, Paris, La Dispute, 2002. Naville P., Essai sur la qualification, Paris, Librairie Marcel Rivère, 1956. Paradeise C., Lichtenberger Y., « Compétence, compétences », Sociologie du travail, n° 2, 2001. Paul J.-J., Rose J., Les relations formation-emploi en 55 questions, Paris, Dunod, 2008. Quenson E., La formation en entreprise : évolution des problématiques de recherche et des connaissances, Savoirs, n°28, p.11-63, 2012. Quenson E., Coursaget S. (dir.), La professionnalisation de l’enseignement supérieur. De la volonté politique aux formes concrètes, Toulouse, Octarès Editions, 2011. Reynaud J.-D., « Qualification et marché du travail », Sociologie du travail, n° 1, 1987. Rose J., Les jeunes face à l’emploi, Paris, Desclée de Brouwer, 1998.

Sociologies pratiques, « La formation continue, entre droit personnel et injonction sociale », n°35, 2017. Stroobants M., Savoir-faire et compétences au travail. Une sociologie de la fabrication des aptitudes, Bruxelles, Editions de l’université de Bruxelles, 1998. Tanguy L., Enseigner l’esprit d’entreprise à l’école, Paris, La Dispute, 2016. - (dir.), L’introuvable relation formation/emploi, La Documentation Française, 1986. Verdier E., « Postface. L'orientation scolaire et professionnelle : entre assignation et idées floues, l'anarchie organisée », Formation Emploi, n°109, 2010. -, « La France a-t-elle changé de régime d’éducation et de formation ? », Formation Emploi, n°76, 2001. Vincens J., L’insertion dans la vie active, Louvain-la-Neuve, IST, Université catholique de Louvain, 1981.   Zarifian P., « L’émergence du modèle de la compétence », Les stratégies d’entreprise face aux ressources humaines, Paris, Economica, 1998.

Agulhon C., « L’alternance : une notion polymorphe, des enjeux et des pratiques segmentés », Revue française de pédagogie, n° 131, 2000. Beaud S., 80 % au bac … et après ? Les enfants de la démocratie scolaire, Paris, La Découverte, 2002. Beaud S., Pialoux M., Retour sur la condition ouvrière, Paris, Fayard, 1999. Boltanski L., Bourdieu P., « Le titre et le poste », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 2, 1975. Brucy G., Maillard F., Moreau G. (dir.), Le CAP. Un diplôme du peuple (1911-2011), Rennes, PUR, 2013. Brucy G., Caillaud P., Quenson E., Tanguy L. (2007), Former pour réformer - Retour sur la formation permanente (1945-2004), Paris, La Découverte. Brucy G., Troger V., « Un siècle de formation en France : la parenthèse scolaire ? », Revue française de pédagogie, n° 131, 2000. Céreq, Enquêtes Générations. Couppié T., Dupray A., Epiphane D., Mora V. (coord.), 20 ans d’insertion professionnelle des jeunes : entre permanences et évolutions, Marseille, Céreq Essentiels, n°1, 2018. Dupray A., Quenson E. (coord.), Sept ans de vie professionnelle des jeunes : entre opportunités et contraintes, Toulouse, Octarès Editions, 2018. Galland O., « Précarité et entrée dans la vie active », Revue française de sociologie, XXXV-1, 1984. Glaymann D., « Quels sont les effets de l’inflation des stages dans l’enseignement supérieur, », Formation Emploi, n°129, pp.5-22. Lefresne F., Les jeunes et l’emploi, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2003. Maillard F., La fabrique des diplômés, Bordeaux, Le bord de l’eau, 2015. Maurice M, Sellier F., Silvestre J.-J., Politiques éducatives et organisation industrielle en France et en Allemagne. Essai d’une analyse sociétale, Paris, PUF, 1982. Millet M., Moreau G. (dir.), La société des diplômes, Paris, La Dispute, 2011. Moreau G., Les patrons, l’Etat et la formation des jeunes, Paris, La Dispute, 2002. Naville P., Essai sur la qualification, Paris, Librairie Marcel Rivère, 1956. Paradeise C., Lichtenberger Y., « Compétence, compétences », Sociologie du travail, n° 2, 2001. Paul J.-J., Rose J., Les relations formation-emploi en 55 questions, Paris, Dunod, 2008. Quenson E., La formation en entreprise : évolution des problématiques de recherche et des connaissances, Savoirs, n°28, p.11-63, 2012. Quenson E., Coursaget S. (dir.), La professionnalisation de l’enseignement supérieur. De la volonté politique aux formes concrètes, Toulouse, Octarès Editions, 2011. Reynaud J.-D., « Qualification et marché du travail », Sociologie du travail, n° 1, 1987. Rose J., Les jeunes face à l’emploi, Paris, Desclée de Brouwer, 1998.

Sociologies pratiques, « La formation continue, entre droit personnel et injonction sociale », n°35, 2017. Stroobants M., Savoir-faire et compétences au travail. Une sociologie de la fabrication des aptitudes, Bruxelles, Editions de l’université de Bruxelles, 1998. Tanguy L., Enseigner l’esprit d’entreprise à l’école, Paris, La Dispute, 2016. - (dir.), L’introuvable relation formation/emploi, La Documentation Française, 1986. Verdier E., « Postface. L'orientation scolaire et professionnelle : entre assignation et idées floues, l'anarchie organisée », Formation Emploi, n°109, 2010. -, « La France a-t-elle changé de régime d’éducation et de formation ? », Formation Emploi, n°76, 2001. Vincens J., L’insertion dans la vie active, Louvain-la-Neuve, IST, Université catholique de Louvain, 1981.   Zarifian P., « L’émergence du modèle de la compétence », Les stratégies d’entreprise face aux ressources humaines, Paris, Economica, 1998.

Qu’est-ce qu’apprendre et savoir ?

Philosophie, sociologie, psychologie, pédagogie, épistémologie de l’éducation

Resp. E BRASSAT

Plan de cours

A/ Introduction : définir « apprendre » ?

Etymologie : apprendre › latin : apprehendere = se saisir de qqch par l’esprit, la pensée, l’intellect Effets subjectifs et objectifs : 1/ Dimension subjective (pour soi) › Sens, signification Fr › Appréhender : s’apercevoir de qqch, avoir connaissance de, aller vers qqch intentionnellement Découvrir qqch / s’approprier des connaissances

Différence temporelle entre avant et après : je ne le savais pas, je le sais Différence cognitive : je l’ignorais, je le sais Résultat = transformation de soi › Transformation de la réalité vécue, perçue et/ou pensée, conçue par soi. 2/ Dimension objective (par rapport àqqch) › Dénotation, référent Fr › Compréhension : avoir intelligence de qqch / faire le lien / englober/ intégrer « Prendre avec », mettre en relation : un objet avec la pensée/ une idée avec une représentation/ un objet avec un autre objet/une donnée avec un ensemble de données/ une représentation avec un ensemble de représentations. Résultat = transformation de ses connaissances et de ses capacités d’action › Transformation de la réalité vécue, perçue et/ou pensée, conçue + Apprendre est une augmentation de puissance, de son pouvoir d’action ou de compréhension - Apprendre est une découverte de son ignorance ou une remise en cause de ses opinions ou croyances

B/ Problèmes de l’apprentissage : teaching ou learning ?

1/ Questions Apprendre › activité de la pensée ? passivité cognitive ? Passivité › réception/ enregistrement/ reproduction /imitation ? compréhension par soi-même. Activité › compréhension › organisation de l’information reçue par la pensée du récepteur (élève). › Mémorisation organisée/ Mobilisation du raisonnement : inférences, analyse, synthèse/ Recours au jugement Expérimentation Si apprendre = passivité › apprendre = reproduire les connaissances. Est-ce comprendre ? Si apprendre = activité › apprendre = produire les connaissances/ produire son rapport aux connaissances › Compréhension personnelle : convergente/ divergente ? › Place de la dimension personnelle dans l’apprentissage ?

2/ Premier problème Apprendre = connaître qqch › détenir et retenir des connaissances › Pouvoir re-produire des connaissances › Restituer/ Utiliser/ Expliquer › Critères d’évaluation : exactitude/ justesse / rigueur/ précision Si retenir = reproduire passivement › apprendre = assimilation par imitation › Apprendre = reproduction de l’information › faible compréhension = stéréotypée/ vérifiable/ savoir standardisé ? Conséquences pédagogiques : à l’encontre de ce qui précède, développer l’intelligence du savoir assimilé en le décontextualisant, faire appel à l’initiative personnelle. › Recherche d’indépendance/ sens critique/ créativité

3/ Deuxième problème Apprendre = connaître qqch › exercer par soi-même ses capacités intellectuelles, mobiliser sa compréhension : Imaginer, raisonner, analyser, synthétiser, inférer, ordonner, classifier, désigner, etc. › Pouvoir de produire, d’organiser, d’interpréter des connaissances par soi-même. Si apprendre = produire activement › apprendre = expression singulière de la connaissance › Apprendre = assimilation personnelle › forte compréhension = originale/ savoir singulier ? Conséquences pédagogiques : à l’encontre de ce qui précède, recentrer la compréhension individuelle du savoir sur ses formes communes admises. › Recherche de conformité/ académisme/ conservation

C/ La définition du savoir

1/ Le savoir spontané Etymologie de savoir › latin : sapere, savourer, saveur. Le savoir est aussi ce dont on jouit ou souffre › ambivalence de la connaissance. Les principales passions humaines : l’ignorance, l’amour, la haine Apprentissage spontané › De situations vécues (expérience) ›De quelqu’un (communication) › En rapport à autre chose (association, rapprochement, transposition) › Le savoir spontané n’a pas de forme identifiable ni de valeur générale : circonstanciel et singulier, fait de données brutes, d’impressions, de constats, d’émotions, d’images, de sensations, d’opinions, de croyances. › Connaissances informelles, peu ordonnées ou locales et particulières/ Expérience subjective/ valeur limitée Néanmoins, dès qu’il y a savoir, il y a transposition du vécu, de l’expérience dans une mémoire cognitive, langagière, procédurale, narrative ? immédiateté › schèmes d’action (Piaget)

2/ Le savoir institué Ensemble ordonné, organisé, de connaissances théoriques et pratiques, intellectuelles et morales. Par définition : › savoir ? croyances spontanées. Différence opinion, croyances, idéologie. Le savoirappartient et dépend des institutions culturelles, scientifiques, techniques, juridiques, politiques. Il trouve sa place dans des dispositifs d’organisation de l’expérience commune qui répondent à des critères de valeur, de validité, hiérarchisés. › Problème : les inégalités sociales quant au savoir : Accessibilité, répartition, méconnaissance, limites Division sociale du travail et de l’activité : sciences fondamentales, production, loisir, commerce, administration, etc. Objet d’échange social, un instrument de pouvoir et d’action. Le problème de la reproduction sociale ? Reproductible › impersonnel.

3/ Le savoir scientifique et scolaire

a / Définition générale des savoirs comme sciences Un savoir › système de connaissances et de modes opératoires › faits › Domaine d’objet/ Langage/ Définitions et Notions spécifiques/ Lois/ Règles opératoires/ Usages expérimentaux et applications

1/ Accessibilité du savoir : simple ou complexe, théorique ou pratique ? 2/ Critères de diffusion : commun, spécialisé, élitiste ? L’école dans un Etat démocratique : rôle et fonctions

b / Le savoir scolaire Critères particuliers › société démocratique › Instruction publique / Droit à l’éducation Caractéristiques des savoirs scolaires (Reboul) : › Durables/ Organisés / Adaptés/ Argumentés/ Désintéressés Dimension discutable de cette conception : caractère inégalitaire du système éducatif dans son « indifférence aux différences ». Caractère économique et politique du savoir. › Le savoir scolaire reste peu accessible aux élèves issus des classes populaires Une question : la croyance en l’égalité scolaire est-elle une fiction ? Y a-t-il une idéologie de l’école égalitaire ? Définition de la notion d’idéologie : origine philosophique, critique sociale marxiste.

D/ L’analyse sociologique critique de l’école

La critique sociologique de l’enseignement scolaire : une critique de l’idéal du mérite républicain comme idéologie › concours, élitisme républicain, jacobinisme

1/ Un constat structurel : le caractère inégalitaire des carrières scolaires en fonction de l’origine sociale des élèves. 2/ Les analyses causales de Bourdieu : capital culturel, habitus, sélection inégale, différences de langage, violence symbolique. 3/ Le problème des dispositions linguistiques › Les analyses de B. Bernstein : l’usage restreint ou large du code linguistique. › Les analyses de B. Lahire ; les usages de la littéracie 4/ Autres perspectives : analyse micro-logique et locale, ou interactionniste symbolique du fonctionnement de l’école et de ses effets inégalitaires. › Les analyses de B. Charlot : le rapport au savoir. Intérêt et limites de cette notion. 5/ Contradictions et limites de la forme scolaire dans les sociétés du capitalisme industriel, commercial et financier. › Elévation du nombre et du niveau des diplômes obtenus/ Accroissement des inégalités sociales. › Disparité entre les Etats des résultats scolaires et du niveau d’instruction. 6/ L’utilité ou la finalité du savoir ? › Reproduction sociale, sélection des élites, émancipation sociale et individuelle, insertion sociale, qualification professionnelle, épanouissement culturel, formation éthique et intellectuelle, démocratisation de la société, promotion sociale, développement spirituel, formation philosophique.

Ouvrages généraux sur l’éducation, l'école et la pédagogie J-C Ruano-Borbalan. Eduquer et Former. Editions Sciences Humaines, 2001. Jean Houssaye. Questions pédagogiques. Encyclopédie historique. Hachette, 2009. Jean Houssaye. La Pédagogie : Une Encyclopédie pour aujourd’hui. ESF, 1993. Jacky Beillerot, Nicole Mosconi. Traité des sciences et des pratiques de l’éducation. Dunod, 2006. Agnès van Zanten. (Sous la dir.) L’Ecole, l’état des savoirs. La découverte, 2000. Jean-Pierre Terrail (Sous la dir.) L’école en France. Crise, pratiques et perspectives. La Dispute. 2005. Martine Fournier, Vincent Troger. Les mutations de l’école. Le regard des sociologues. Editions Sciences Humaines, 2005. Vincent Troger, Jean-Claude Ruano-Borbolan. Histoire du système éducatif. Puf, 2006. P. Champy, C. Etévé. Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de la formation. Nathan, 1995. Agnès van Zanten. Dictionnaire de l’éducation. PUF, 2008. F. Raynal, A. Rieunier. Pédagogie : dictionnaire des concepts clés. ESF, 1997.

L’acte d’apprendre et le savoir

Philosophie Platon. Apologie de Socrate. GF. Olivier Reboul. Qu’est-ce qu’apprendre ? Puf, 1980. Gaston Bachelard. La formation de l’esprit scientifique. Vrin, 1983.

Psychologie Marcel Crahay. Psychologie de l’éducation. PUF- Premier cycle, 1999. Annick Weil-Barais. « Les formes et les mécanismes d’apprentissage », in L’Homme cognitif. PUF, 1993. Bernard Schneuwly, Jean-Pierre Bronckart. Vygotsky aujourd’hui. Delachaux et Niestlé, 1985. Rolland Viau. La motivation en contexte scolaire. De Boeck, 1997 Eva Balint. Chapt. 2. « Entre le savoir et l’élève : une rencontre inédite », in L’Enfant malade de l’école. L’Harmattan, 2004.

Didactique Gérard de Vecchi. Aider les élèves à apprendre. Hachette, 2000. Britt-Mari Barth. L’Apprentissage de l’abstraction. Retz, 1992. Britt-Mari Barth. Le savoir en construction. Retz,1994. Stella Baruk. Comptes pour petits et grands : pour un apprentissage du nombre et de la numération fondé sur la langue et le sens. Magnard, 1987. Georges Charpak. La main à la pâte : les sciences à l’école primaire. Flammarion, 1996. Jean-Pierre Astolfi. L’erreur, un outil pour enseigner. ESF, 1997.

Sociologie Bernard Charlot. Du rapport au savoir. Economica, 2005. Bernard Charlot, Elisabeth Bautier, Jean-Yves Rochex. Ecole et savoir dans les banlieues et ailleurs. Armand-Colin 1992 Bernard Lahire. La raison scolaire. Presses Universitaires de Rennes, 2008.

Les inégalités scolaires et d'apprentissage Camille Peugny Le destin au berceau. Seuil, 2013. Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron. Les héritiers. Minuit, 1970 Basil Bernstein. Langage et classes sociales. Minuit, 1975. Marie Duru-Bellat, François Dubet. L’hypocrisie scolaire. Seuil, 2000. Jean-Pierre Terrail. De l’inégalité scolaire. La dispute, 2002. Eric Maurin. La nouvelle question scolaire. Seuil, 2007. Marie Duru-Bellat, Agnès van Zanten. Sociologie du système éducatif. Les inégalités scolaires. Puf, 2009. Elisabeth Bautier, Patrick Rayou. Les inégalités d’apprentissage. Programmes, pratiques et malentendus scolaires. Puf, 2009. Christian Baudelot, Roger Establet. L’Elitisme républicain. Seuil, 2009. François Dubet. Les places et les chances. Repenser la justice sociale. Seuil, 2010 Marie Duru-Bellat, François Dubet, Antoine Vérétout. Les sociétés et leur école. Seuil, 2010.

Connaître les principaux auteurs et travaux en sociologie filmique Savoir utiliser les apports théoriques pour la construction d’une enquête sociologique Savoir rédiger Savoir utiliser une caméra dans le cadre d’une enquête sociologique

Resp. R VALLEE Ce cours introduit aux enjeux de la sociologie visuelle et filmique : comment réaliser une enquête sociologie sous forme de film ? Avec quelles limites, quelles spécificités, quelles problématiques ? Ce cours est une première initiation qui se base sur les travaux réalisés d’abord en anthropologie visuelle (Rouch, Piault), en documentaire social (Depardon, Wiseman) puis en sociologie filmique (Morin, Friedmann, Sebag, Durand). Il aborde à travers ses différents exemples les questions autour de la profilmie, de la tension entre arts et sciences, émotion et raison, rigueur de l’analyse sociologique et esthétique filmique. Il s’agit enfin de voir les différentes possibilités de la place du film dans l’enquête sociologique.

Bou Hachem Amal et La Rocca Fabio (dir.), « L’image dans les sciences sociales », Sociétés n°95, 2007/1. http://www.cairn.info/revue-societes-2007-1.htm de France Claudine (dir.), Pour une anthropologie visuelle, Paris, Mouton Éditeur et École des Hautes Études en Sciences Sociales, 1979. de Heusch Luc, Cinéma et sciences sociales, panorama du film ethnographique et sociologique, Unesco, 1962 (et en particulier la préface par Edgar Morin).

http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001359/135914fo.pdf Friedmann Daniel (dir.), « Filmer, chercher », Communications n°80, 2006.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/issue/comm_0588-8018_2006_num_80_1 Mignot-Lefebvre Yvonne, Communication et autonomie, Audiovisuel, technologies de l'information et changement social, L’Harmattan, 2005. Naville Pierre, « Instrumentation audio-visuelle et recherche en sociologie », Revue de sociologie française, vol. 7, n°2, 1966, pp. 158–168.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1966_num_7_2_1113 Piault Marc-Henri, Anthropologie et cinéma : Passage à l'image, passage par l'image, Paris, Nathan, « Nathan Cinéma », 2000. Terrenoire Jean-Paul, « Images et sciences sociales : l'objet et l'outil », Revue française de sociologie, XXVI-3, 1985, pp. 509-527.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1985_num_26_3_3969 Vander Gucht Daniel, Ce que regarder veut dire. Pour une sociologie visuelle, Bruxelles, Les impressions nouvelles, 2017

Le cours est une première introduction à une sociologie visuelle et filmique, axe de recherche majeur du Centre Pierre Naville, et au fondement du Master sociologie : Image et société. Pour ce faire, le cours vise avant tout à initier l’étudiant-e aux enjeux du film de recherche, dans les différentes sciences humaines et sociales en général, afin de comprendre les particularités du film sociologique. Le cours est théorique et se concrétise par un dossier d’analyse d’un film de recherche. Il prolonge le cours du premier semestre, qui évoquait la place de la photographie dans la constitution d’une enquête sociologique. De ce fait, les questionnements sont proches, mais les spécificités du film (son, mouvement, temporalité…) seront évidemment travaillées en profondeur dans ce second semestre.

savoir construire un protocole d’enquête à base de photographie connaître les sociologues visuels et leurs travaux savoir analyser une image photographique savoir composer une image photographique savoir rédiger savoir utiliser des textes sociologiques et les appliquer / mettre en perspective

Resp. R. VALLEE ?Le cours questionne l’usage de la photographie en tant que méthode d’enquête en sociologie. Après une introduction sur les enjeux, les apports mais aussi les limites de la photographie dans l’enquête sociologique, le cours analyse le travail fondateur de Bateson et Mead, puis l’usage de la photographie par Becker, Bourdieu et Harper, avant d’étudier des dispositifs contemporains (Conord, Piette, Meyer, Maresca…). Cette dernière partie questionne la photographie en lien avec d’autres méthodes, et se base en particulier sur les enjeux du « can opener » (ouvre terrain / ouvre parole). Le cours aborde ainsi les trois familles d’usage (bloc note, médiation, et méthode visuelle) de la photographie en sociologie.

Sylvain Maresca, Michaël Meyer, Précis de photographie à l'usage des sociologues, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Didact sociologie », 2013. Becker Howard Saul, Comment parler de la société : artistes, écrivains, chercheurs et représentations sociales, Paris : la Découverte, 2009. Harper Douglas A. Visual sociology, Londres : Routledge :Taylor & Francis, 2012 André Ducret et de Franz Schultheis (dir.), Un photographe de circonstance: Pierre Bourdieu en Alg érie, Genève, AES, 2005.

Ce cours présente les origines et les évolutions de la professionnalisation des activités qui visent à réduire les inégalités sociales. Au sein de plusieurs secteurs (éducation, travail, logement), nous verrons quelles sont les problématiques actuelles des métiers de l'action sociale.

Le cours vise à présenter dans une présenter dans une perspective historique les différentes étapes de la politique de la ville : politique publique destinée à aider les "dites banlieues" ou quartiers dits en "difficultés". En partant de la construction des grands ensembles jusqu'à aujourd'hui, nous verrons comment cette politique publique s'est peu à peu institutionnalisée et comment elle s'est transformée au gré des gouvernements successifs.

Ce cours présente l'évolution des formes d'Etat providence et les modèles d'action publique depuis "l'invention du social" au XIXe siècle. Il montre en quel sens les associations sont des acteurs à la fois, complémentaires et concurrents du secteur public.

A partir d'une approche socio-biographique, le cours vise à comprendre les effets des politiques publiques sur les trajectoires des bénéficiaires de l'action sociale. Les théories de la socialisation ont un support pour l'interprétation des changements et des permanences.

L'essor de données non structurées de grande taille pose des dé s particulièrement stimulants dans de nombreux domaines d'activités. Pour faire face à ces dé s, les méthodes d'analyse de données sont particulièrement sollicitées puisqu'elles permettent l'étude d'un problème dans sa globalité : multiplicité et interaction des critères, diversité de l'environnement, ... Bien adapté aux études de terrain, c'est un outil idéal des traitements d'enqu êtes. C'est justement l'objectif de ce cours que d'initier les étudiants aux méthodes d'analyse géométrique des données, dont trois seront successivement développées : l'analyse en composantes principales pour les variables quantitatives, l'analyse factorielle des correspondances pour les tris croisés et l'analyse des correspondances multiples pour les variables qualitatives. Chaque méthode fera l'objet de deux séances, la première présentant formellement la démarche statistique et l'appliquant à un exemple simple, la seconde l'illustrant à l'aide d'un travail noté. On insistera avant tout sur la compréhension intuitive, l'interprétation correcte et l'utilisation pratique de ces méthodes. Chaque méthode est illustrée par des applications à des données réelles, qui seront analysées par les étudiants sur logiciel.

L'UE est organisée sous forme de cours magistraux animés par une équipe pluridiscplinaire d'enseignants. Elle prend la forme de thématiques abordéesà partir de supports documentaires préparatoires. Elle pourra donner lieu à des espaces de débats et discussions autour de personnalités ou spécialistes reconnus.

A partir d'une approche socio-biographique, le cours vise à comprendre les effets des politiques publiques sur les trajectoires des bénéficiaires de l'action sociale. Les théories de la socialisation ont un support pour l'interprétation des changements et des permanences.

L'UE est organisée sous forme de cours magistraux animés par une équipe pluridiscplinaire d'enseignants. Elle prend la forme de thématiques abordéesà partir de supports documentaires préparatoires. Elle pourra donner lieu à des espaces de débats et discussions autour de personnalités ou spécialistes reconnus.

Ce cours apporte une bonne connaissance des relations individuelles et collectives entre l’employeur et le salarié. Il permet de connaître des techniques juridiques très utiles dans le domaine des ressources humaines. Il constitue une approche des raisonnements juridiques au sein du monde l’entreprise, du point du vue du social, mais intègre aussi le développement social de l’individu.

En s'appuyant sur les sciences de l’information et de la communication, le cours présente les outils et techniques de communication (interne et externe) en entreprise et permet de répondre aux uestions suivantes : qu'est-ce qu'une politique de communication ? quels en sont les enjeux ? Quelles sont les transformations récentes liées au développement des outils numériques et notamment des réseaux sociaux ?

L'objectif de l'UE est de découvrir les institutions éducatives du premier degré, leur cadre, leurs fonctions et leurs personnels, de comprendre les enjeux de l’éducation : distinguer éduquer, instruire, enseigner et former, de réfléchir aux valeurs et à l’éthique des métiers de l’enseignement, d'appréhender la relation pédagogique, de comprendre l’élève et différencier ses enseignements, d'amorcer une réflexion sur l’évaluation, de confronter ses représentations à la réalité des métiers de l’enseignement. Un stage d’observation obligatoire de 12 à 24 h en primaire (entre le 1er octobre et le 1er décembre) permet d'observer et d'analyser un enseignant dans la classe, et aussi d'observer et analyser les élèves de primaire.

L’objectif de cette UE est de commencer à donner aux étudiants des éléments qui leur permettront de mieux percevoir les réalités du métier d’enseignant du second degré en confrontant leurs représentations à des situations concrètes, de faciliter la construction d’une identité professionnelle, d’appréhender la relation entre l’enseignant et ses élèves, collégiens et lycéens, d’amorcer une réflexion autour des pratiques de classe au Collège et au Lycée, et ainsi de leur permettre de choisir de poursuivre ou non leur projet de devenir enseignant.